Maman un jour, maman toujours ! {PV : Kaeden =)

♣ messages : 187 ♣ date d'inscription : 08/05/2010

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When It Rain

Ce soir là, Prudence n’était pas allée à la fête de West Eden Spring. Pourtant, chaque année elle s’y rendait habituellement mais cette année là, elle n’avait pas le cœur à la fête. Mais n’était-elle pas sensée être heureuse à l’heure qu’il était ? N’était-elle pas sensée faire la fête et regarder ses enfants s’amuser comme des petits fous sur la piste de danse ? Le problème était que Charly était revenu et les retrouvailles étaient un peu… dures dirons-nous. Pendant des années Prue l’avait recherché sans relâche, le retours de son fils était comme un but à accomplir dans sa vie, elle y avait accordé tout son temps, toute son âme et son cœur. Et aujourd’hui, Charly était de retours au foyer familiale après huit ans ce qui faisait le bonheur de sa mère mais même si elle s’était bien doutée que son fils avait changé, qu’il n’avait pas vécu des choses très faciles, qu’il lui en voudrait surement, elle ne pensait pas que ça serait aussi dur, que son fils lui en voulait autant. Elle avait véritablement l’impression qu’il la haïssait et c’était le genre de chose qu’elle ne pouvait supporter. Pourtant, il n’avait pas eu une propos déplacés, ni même de reproches envers elle. Charly était mal dans sa peau, il était malheureux et son regard ne mentait pas. Prudence pensait sincèrement que son fils aurait préféré rester à Monroe avec un père qui le battait plutôt que de revenir vivre avec Kaeden et elle. Ca lui faisait un mal de chien rien que d’y penser mais il fallait bien se rendre à l’évidence, son fils n’était plus le petit garçon adorable et innocent avec qui elle passait des après-midi entières à jouer. Charly avait changé, elle l’aimait toujours autant mais doutait que lui éprouve autre chose que du mépris pour elle. Elle s’en voulait de ne pas l’avoir retrouver, certes, mais elle avait fait tout ce qui était en son pouvoir. C’était tout cela qui faisait que ce soir là, Prue était assise dans son salon, sur le petit canapé à regarder une émission stupide à la télévision plutôt que de rejoindre ses amis à la fête du quartier. Non, elle n’avait pas le cœur à s’amuser et préférait être seule dans son coin. Et puis elle n’avait plus l’âge de s’amuser comme une adolescente, son fils n’avait plus besoin d’elle pour l’accompagner à cette fête, elle était tout à fait libre de ne pas y aller, après tout ! Pourtant, ça n’avait pas été faute d’essayer. Tout d’abord, il y avait eu Kaeden, son fils aîné qui lui avait proposé de l’accompagner, chose qu’elle refusa. Il devait emmener une fille de son âge pas sa vieille mère. Après plusieurs protestations, il s’y fit et partit pour aller à la fête. Ensuite, ce fut Julian qui s’y mit en compagnie de la belle Kayla. Ils y avaient mis tout leur cœur ce qui avait touché Prue mais elle n’avait vraiment pas envi de bouger. De plus, elle savait que Charly y était. Elle ne l’évitait pas, oh ça non, mais moins elle voyait ce mépris et cette rancune dans ses prunelles brunes, mieux elle se sentait. Pour Prue, ses fils étaient toute sa vie et savoir que l’un d’entre eux lui en voulait la détruisait à petit feu. Heureusement pour elle, elle avait droit au soutient incontournable de Kaeden, sans lui elle n’aurait pas tenu. Mais depuis que Charly était arrivé, Prue n’avait pas craqué, elle se disait que c’était tout à fait normal, que ça lui passerait mais les semaines passaient et rien ne changeait. De plus, l’annonce de Charly qui lui avait dit qu’il passerait un week-end à Monroe l’avait achevé. Elle n’en avait rien dit et avait simplement donné son accord bien qu’il soit loin d’être utile. Dans la vie, on ne récolte que ce que l’on sème, c’était ce que pensait Prudence, en tout cas, pour elle parce que lorsqu’elle entendait les disputes ou même les absences d’échanges entre ses deux fils, elle se disait qu’ils ne méritaient pas cela, que c’était de sa faute si aujourd’hui sa famille était ainsi dispersée. Kaeden s’en était toujours voulu de ce qu’il c’était passé bien que si quelqu’un était innocent dans cette histoire, c’était bien lui. Un jour, alors qu’il ne devait pas avoir plus de 15 ans, il avait dit à Prue qu’il culpabilisé d’être à la place de Charly, que ça ne soit pas son petit frère qui vive ici. Prue lui avait bien vite enlevé cette idée stupide de la tête, ou du moins elle avait tenté. Kaeden ne devait pas culpabiliser. En parlant de ce dernier, Prue entendit la porte d’entrée s’ouvrir puis claquer. Elle fronça ses fins sourcils ne comprenant pas. Elle posa son regard azur sur la pendule accrochée au dessus de la télévision, il n’était pas plus de neuf heure, il était bien tôt pour un quelconque retours de l’un de ses fils, ou même des deux ! Elle se releva un peu de son canapé pour pouvoir jeter un œil dans l’entrée et ce qu’elle vit lui fit froid dans le dos. Elle ouvrit de grands yeux face à sa surprise puis se leva précipitamment pour se jeter sur son fils aîné toujours dans l’entrée, le visage en sang. « Mon Dieu Kaeden ! Que t’es-t-il arrivé ? ». Elle était vraiment inquiète, ça se lisait sur son visage si apaisé d’habitude. Elle l’attrapa par le bras et le fils avancer jusqu’au salon pour le faire s’assoir sur le canapé. Elle éteignit rapidement la télévision à l’aide de la télécommande et observa les blessures de son fils en posant délicatement ses mains sur son doux visage. Ca n’était pas bien grave, pas la peine d’aller à l’hôpital, mais tout de même ! Kaeden n’était pas le genre de personne à se battre et encore moins avec les habitants du quartier. D’ailleurs Kaeden était quelqu’un de très bien vu et de très apprécié, pourquoi semblait-il s’être battu ? Après avoir bien observé son fils, Prue s’engagea dans la petite cuisine largement ouverte sur le salon pour y récupérer la trousse de secours et une éponge imbibée d’eau ainsi qu’un torchon. Elle retourna ensuite dans le salon où son fils était toujours puis s’asseyait sur la table basse fasse à lui.

♣ messages : 537 ♣ date d'inscription : 13/05/2010

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La lèvre inférieure en sang... Son frère avait osé lever la main sur lui ! Il lui avait collé une droite, venant lui exploser la lèvre. Kaeden n'en revenait pas. Il était partagé entre une horrible et incroyable déception, et une colère démesurée. Il en voulait à Charly, et ce pour tout un tas de raisons. Tout d'abord sa bêtise, son manque de maturité et son goût prononcé pour l'idiotie, l'alcool, la drogue et l'inconscience. Puis pour sa rancune, qu'il trouvait injuste et basse. En quoi pouvait-il tenir Prudence, ou bien même sa propre personne, pour responsable de ce qui c'était passé ? Avait-il revêtit la robe noire de juge ce jour ça ? Avait-il pris la décision de placer son petit frère chez leur taré de père, alors qu'il était âgé d'une dizaine d'années seulement ? Sûrement pas. Il s'en était suffisamment voulu, sans raison valable, pensant dans sa petite tête de bambin que pour protéger son cadet il aurait dû échanger leur place, vivre avec leur père, prendre les coups à sa place. Il avait longtemps culpabiliser, en silence pour ne pas que sa mère s'en inquiète davantage, elle qui pleurait déjà bien trop souvent à son goût. Alors ce soir, Charly n'avait pas eu le droit de lui cracher ces horreurs au visage. Il lui avait fait mal, bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer, et ce coup de point n'avait été qu'un soupir dans la souffrance qu'il avait infligé à son coeur de frère aîné. Eux qui avaient été si heureux de retrouver Charly parmi eux, après toutes ces recherches et démarches, se prenaient une sacrée gifle en retour, un remerciement des plus exécrables, petits, et méchants...

La soirée s'était vite achevée. Après s'être ramassé ce coup, Kaeden avait préféré partir. Il n'allait pas rester ici, exposé aux yeux de tous, avec cette lèvre abîmée et surtout face à son frère, complètement déchiré, à ramasser à la petite cuillère. Il lui faisait de la peine... Se mettre dans un tel état attirait selon lui la pitié et ne méritait pas plus. Ses derniers mots à l'égard de son cadet avaient été durs, et secs. Kaeden les avait regretté aussitôt ces derniers ayant franchis le seuil de ses lèvres ensanglantées. Et pourtant, il n'était pas revenu dessus. Il avait simplement voulu le blesser, qu'ils aient peut-être l'effet d'un électrochoc sur le petit bouclé. Il n'y croyait pas vraiment, mais l'espoir demeurait présent, de façon très éphémère et légère. Sa lèvre picotait, le goût métallique du sang dans sa bouche le faisait grimacer, et au volant de sa voiture, il n'avait qu'une hâte, rentrer, désinfecter tout ça, glisser un mot sous la porte de Charly et aller se caler dans sa chambre. Il espérait ne pas croiser sa mère, pour ne pas avoir à lui expliquer ce qui s'était passé. La colère était encore tellement présente, qu'il ne savait pas s'il parviendrait à lui cacher la vérité pour lui épargner quelques déceptions et autres maux. Il finit par stopper la voiture dans la cours, coupant le contact pour enfin se détacher et regagner la maison. Une fois la porte d'entrée passée, il entama un compte à rebours silencieux, et arrivé au zéro, aperçu Prudence dans l'encadrement de la porte. Bien évidemment, quand elle posa son regard clair sur son visage désormais abimé, elle ne pu retenir sa surprise et son inquiétude. Elle se précipita vers lui, alors qu'il soupirait doucement.

« Rien maman... C'est bon... T'inquiète pas... »

Il parlait dans le vent, et il le savait bien. Prudence était passé en mode « mère poule » et elle n'allait pas l'écouter tant que ce sang n'aura pas été effacé de ses lèvres. Elle l'entraîna dans le salon, et Kaeden se laissa faire. Il s'installa sur le canapé, prenant soin de pas tâcher ce dernier, et ne bougea pas lorsque sa mère entreprit d'examiner la blessure. Il tenta de la rassurer à nouveau, mais grimaça bien vite sous la douleur.

Prudence disparut quelques instants, filant dans la cuisine pour récupérer bien évidemment la trousse de premier secours, cette superbe boite qui avait été si souvent utilisée par le passé lorsque Kaeden revenait les genoux écorchés après avoir fait du vélo avec Kayla. Lui même n'avait jamais imaginé qu'il s'en servirait après s'être « battu », et qui plus est avec Charly.

« Ce n'est... Aïe !

Elle venait d'essuyer la plaie, lui arrachant donc un petit cri de surprise mêlé à de la douleur.

Ce n'est rien maman, je t'assure... »

Elle le fixait, très peu convaincue par ce qu'il lui affirmait. Il n'aimait pas quand elle le regardait de cette manière. Pourtant, elle savait très bien qu'il n'était pas du genre à se battre, qu'il ne cherchait jamais les embrouilles. Lorsqu'il sortait, que ses potes se retrouvaient face à d'autres types et que la conversation s'échauffait, il était le premier à apaiser les tensions et à tirer ses amis par le bras pour les stopper. Doucement, il récupéra le coton qu'elle tamponnait avec précaution sur la plaie, et se chargea lui même de le faire.

« J'ai quelques soucis pour communiquer avec Charly, c'est pas grave... »

-lança-t-il, d'une voix qu'il s'efforçait de vouloir détendue, alors qu'il savait très bien que ces mots éveillerait chez Prudence une certaine réaction, une inquiétude, une crainte, une peur... N'importe quoi, mais rien de bien positif.

♣ messages : 187 ♣ date d'inscription : 08/05/2010

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When It Rain

Prudence avait toujours été un peu une « mère poule ». Même lorsque David les frappait, même lorsqu’il s’en prenait à ses enfants ayant déjà frapper Prue qui était à bout de force pour les protéger. Voir ses enfants se faire frapper la faisait beaucoup plus souffrir que toutes autres choses : que sa désillusion sur son époux qu’elle avait tant aimé, ses blessures plus profondes les unes que les autres, non tout cela n’était rien à côté du fait de voir ses enfants se faire frapper. Mais David avait bien vite compris la chose et sans qu’elle ne sache pourquoi, souvent, il s’enfermait dans une pièce pour déverser sa colère sur ses enfants, loin du regard de cette mère impuissante. Mais l’imagination est bien plus grande que la réalité et Prue en mourrait petit à petit. Heureusement, cette époque était révolue depuis très longtemps et maintenant ils étaient tous les trois sains et saufs. C’était toutes ces épreuves qui avait fait de cette mère aimante une vraie mère poule. Ses enfants étaient toute sa vie, il n’y avait pas moyen, pas question d’y toucher. Alors, lorsqu’elle vit, son fils, à elle, son petit garçon, la lèvre en sang dans son entrée, elle ne pu que se précipiter sur lui et ignorer toutes ses remarques lui suggérant que ça n’était rien, que ça n’était pas grave. Kaeden n’était pas du genre à se battre, peut-être avait-il un peu trop bu et était-il tombé dans la rue ou je-ne-sais où ? Peut-être sa tête avait fortement cogné le bitume et seule sa lèvre s’était mise à saigner. Non, il ne sentait pas l’alcool et n’avait aucune bosse au front. Cela provenait donc très probablement d’un affrontement, un duel plutôt court d’ailleurs puisqu’il n’y avait que sa lèvre qui était en sang, pas de blessure sur les mains, ni autre part sur son visage. Très vite, Prue qui était très observatrice en conclu que son fils n’avait pas riposter et d’un côté, elle en fut fière. Très vite un petit film se fit dans sa tête et elle imagina son fils à la fête de West Eden Springs, un homme complètement bourré fonçant sur lui et lui en coller une. Oui, c’était surement ça ! Quoi d’autre. Elle était assise, en train de la soigner et tentait de se faire la plus douce possible seulement, son fils semblait avoir mal. Elle s’excusa plus d’une fois mais il fallait bien désinfecter et nettoyer la plaie. Elle était un peu une experte en ce genre de chose désormais. Combien de fois avait-elle soigné ses fils qui étaient tombés de l’arbre sur lequel ils avaient grimpé, de l’escalier qu’ils avaient mal géré ou même des coups de leur propre père ? Chez les Meadows, la trousse de premier secours avaient été pendant trop longtemps beaucoup trop utilisé et ça avait été une habitude de la sortir régulièrement. « Ce n'est rien maman, je t'assure... ». Elle s’arrêta quelques secondes de le soigner, le fixant. Non, ça n’était pas rien. Il avait cette fâcheuse manie qu’il tenait très certainement d’elle de prendre tout à la légère. Il saignait, il avait mal et il semblait désabuser, non ça n’était pas rien. Elle reprit alors son nettoyage sur le visage quasi-parfait de son fils avant qu’il ne s’empare doucement du coton dont elle se servait et se chargea lui-même de se soigner. De toute façon, elle avait nettoyer le plus gros et la blessure n’était pas trop grave. Elle le regarda faire alors, assise sur cette table en face de lui. Elle attendait des explication, elle attendait très patiemment, de toute façon elle avait toute la nuit et n’était pas pressée par le temps, de plus, elle obtenait toujours ce qu’elle voulait, et là, elle voulait savoir qui avait fait ça à son fils. Si, comme elle l’avait imaginé, c’était l’un des pères de famille de West Eden qui avait un peu trop bu et bien elle ne se gênerait pas pour aller le voir et lui dire sa façon de penser. Prue était plutôt connue dans la petite ville, de par son restaurant et aussi les bruits qui disaient qu’elle s’était fait battre par son mari. Elle connaissait presque tout le monde et ne mettrait pas longtemps à mettre un nom sur le bourreau de son fils. Alors, ce dernier pris la parole, une parole dont elle ne s’attendait pas le moins du monde d’ailleurs : « J'ai quelques soucis pour communiquer avec Charly, c'est pas grave... ». Dans un premier temps, elle ne comprit pas. Pourquoi lui parlait-il de Charly ? Elle aussi avait quelques problèmes avec son cadet mais ça n’avait pas vraiment à voir… A moins que… Très vite tout cela pris un sens dans l’esprit vif de Prudence. Charly était parti sans un mot de la maison, il était allé à la fête de mauvais humeur, surement… Charly avait… frapper son frère. Cela lui faisait mal rien que d’y penser. Elle était en colère, elle était triste et dans une incompréhension totale. Elle était honteuse aussi, honteuse que sa famille parte en mille morceau comme cela. Elle se releva assez rapidement de la petite table où elle était assise et commença à faire les cents pas dans son petit salon. Non, Charly n’aurait pas frapper son frère quand même ? Certes, ils leur en voulaient mais de là à poser la main sur Kaeden ! La vie ne lui avait-elle pas apprise que la violence était loin d’être bonne ? Surtout lui, lui qui était resté si longtemps auprès d’un père violent ! Elle n’y comprenait plus rien, elle était perdu, elle souffrait, vraiment. Alors, elle s’arrêta brusquement et regarda son fils, elle prit une grand inspiration et lui demanda comme pour en être vraiment sûre, pour ne pas se faire de fausses idées, pour peut-être qu’il fasse disparaitre cette douleur naissante à l’intérieur d’elle-même : « C’est… c’est Charly qui.. t’as fait ça ? ».